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Du 12 au 20 Novembre c’est la #SemaineDénutrition2021 : Le Réseau APOGEES et vous accompagne !

On parle de dénutrition quand les apports alimentaires sont insuffisants par rapport aux besoins de l’organisme et une personne dénutrie connait un affaiblissement physique (avec risque de chute, fractures, hospitalisation …), un affaiblissement de son immunité qui la rend plus sensible aux virus (grippe…) un état dépressif et peut également entrainer une aggravation des maladies chroniques.

La dénutrition touche de nombreux patients en France, c’est pourquoi il est nécessaire de sensibiliser les personnels et patients, et trouver des solutions pour lutter contre cette maladie.

Consultez ici un article proposé par notre partenaire fournisseur LACTALIS sur ce sujet.

 

Bien repérer et traiter la dénutrition

La dénutrition touche plus de 800 000 personnes en France et ses conséquences peuvent être dramatiques. C’est pourquoi les pouvoirs publics en ont fait une priorité de santé publique en fixant des objectifs d’amélioration de son dépistage et de sa prise charge dans le cadre du Plan National Nutrition Santé (PNNS)*.

Qu’est-ce que la dénutrition ?

On parle de dénutrition « protéino-énergétique » quand les apports ou les stocks énergétiques ou protidiques sont insuffisants pour répondre aux besoins de l’organisme.

Des conséquences sérieuses chez les sujets âgées et les malades chroniques

La dénutrition entraîne une perte de poids et des pertes musculaires, qui peuvent entrainer ou aggraver un état de fébrilité. Elle se traduit par :

  • une altération de l’état général -> amaigrissement, fatigue, anémie, asthénie
  • des difficultés à se déplacer ainsi que des risques de chutes et de fractures accrus pouvant conduire à une perte d’autonomie,
  • des retards de cicatrisation (apparition ou entretien d’escarres),
  • une baisse des défenses immunitaires -> risques d’infections, diminution de l’efficacité des traitements,

La dénutrition expose donc le patient à des risques majeurs et peut avoir une incidence sur la qualité de vie, la fréquence et la durée des hospitalisations et, dans certains cas, sur le pronostic vital.

Prévalence

Chez les personnes âgées on estime que la prévalence de la dénutrition est de 4 à 10 % lorsqu’elles vivent à domicile et de 15 à 40 % chez celles vivant en institution, dont 10% de dénutris sévères.

Dépistage de la dénutrition

Plusieurs critères permettent de dépister la dénutrition : mesures anthropométriques  (poids et évolution, Indice de Masse Corporelle, plis cutanés, périmètre brachial…), mesures biologiques (Albumine < 35g/L…), questionnaires d’évaluation (MNA, NRS2002…), évaluation des ingesta (risque de dénutrition si <25kcal/kg/jour).

En pratique ce sont la perte de poids involontaire et le calcul de l’Indice de Masse Corporelle qui permettent le diagnostic le plus aisé : pour une personne âgée, de plus de 70 ans, on considère qu’il y a dénutrition pour un IMC ≤  21.

Les réponses nutritionnelles

La stratégie de prise en charge d’une dénutrition dépend de la gravité de celle-ci et du niveau des apports alimentaires spontanés.

Première intention : Les conseils diététiques et l’enrichissement de l’alimentation.

En cas de dénutrition modérée ou en prévention, privilégiez en première intention, la consommation d’aliments riches en énergie et/ou en protéines adaptés aux goûts du patient. L’enrichissement de l’alimentation habituelle en calorie et protéines peut se faire à l’aide de fromage râpé, crème, beurre, œufs….ou de produits dédiés à l’enrichissement en cuisine comme les poudres de protéines ou des boissons lactées nature enrichies en protéines et calories qui peuvent s’utiliser comme du lait.

L’augmentation des apports énergétiques peut aussi se faire en augmentant le nombre de collations : un petit sandwich jambon fromage vers 10h, un yaourt ou une crème dessert au goûter, une compote avant de se coucher…

Deuxième intention : La Complémentation Nutritionnelle.

Si la dénutrition est sévère ou si l’augmentation des apports par l’alimentation quotidienne est impossible ou insuffisante, on pourra prescrire des Compléments Nutritionnels Oraux (CNO) prêts à l’emploi. Sauf cas exceptionnels, les CNO ne doivent pas remplacer l’alimentation ordinaire du patient qui doit être maintenue et favorisée.

On distingue différents type de CNO : des boissons lactées ou fruitées, des crèmes dessert, des compotes, des cakes, des plats salés, des potages….

Certains compléments nutritionnels oraux ont une texture adaptée en cas de troubles de la déglutition (crèmes dessert, desserts aux fruits…) ou une composition spécifiquement élaborée pour répondre aux besoins nutritionnels spécifiques de certains patients : diabétiques, escarres, problèmes de transit…

En pratique 1 à 3 compléments nutritionnels oraux sont prescrits quotidiennement pour apporter les calories et protéines nécessaires à la reprise de poids ou à son maintien.

La réussite du traitement passe en premier lieu par la bonne la bonne observance c’est pourquoi la quantité et le type de CNO sont à adapter en fonction des goûts et préférences alimentaires du patient. La variété est également une des clés de cette bonne observance : ne pas hésiter impliquer le patient dans le choix de son produit et à alterner différentes saveurs pour éviter la lassitude.

* Plan National Nutrition Santé.